Sous les décombres des corps
Fragments inachevés d’une histoire démembrée
Par les coups de butoir de la force tellurique
Sous l’action conjuguée d’une ligne fracturée
Et l’ivresse molle d’une aphasie endémique
J’arracherai ma langue au rocher
Si la vue du sang ne t’effraie
Je te l’offrirai mon amour
Sous les décombres la terre tremble encore
Dans la pénombre où s’imaginent nos corps
Nous prendrons le train pour une étoile
Et même s’il ne l’est pas
Et même s’il ne l’est pas
S’il ne l’est pas
Et même si…
L’infini nous ira
Ma main sera la tienne et ton sexe le mien
Alors seulement alors à l’orée du tympan
Tes bagues à mes doigts ma chair sous tes seins
Les éclats de voix ne tairont plus les amants
J’arracherai ma langue au rocher
Si le goût du sang ne t’effraie
Tu l’avaleras mon amour
La terre tremble encore dans la pénombre
Où s’imaginent nos corps sous les décombres
Nous prendrons le train pour une étoile
Et même s’il ne l’est pas
l’infini nous ira
